Voilà des mois que nous entendions parler du problème des migrants, de leur quête d’une nouvelle terre d’asile, du grand nombre qui fuit leur pays et essaie d’arriver jusqu’en Europe, du questionnement sur la façon de traiter ce sujet au niveau européen…
Puis c’est l’électrochoc avec le petit Aylan retrouvé mort sur une plage turque. Cela entraine le début d’une prise de conscience collective et la mise en place de solutions possibles selon chaque pays.

Très rapidement, notre fille se sent concernée, fait un appel aux dons ( en matériel et en argent) parmi amis et famille et part à plusieurs reprises, sa voiture pleine de tout ce que la générosité des uns et des autres lui a permis d’acheter et de collecter, rejoindre les bénévoles qui travaillent dans le nouveau camp de Grande-Synthe.
C’est ainsi que début juillet, nous avons aussi voulu apporter notre petite pierre à cet édifice ; nous sommes partis une semaine pour participer aux actions menées par les bénévoles. Nous avons d’abord travaillé quelques jours à l’Auberge des Migrants à Calais, puis au sein de l’association Utopia56 au camp de la Linière à Grande-Synthe.

A l’Auberge des Migrants nous avons participé au tri des dons (vêtements et nourriture) et à la confection des repas pour les migrants de la jungle (environ 1500 repas par jour). Actuellement il y a plus de 7000 migrants et d'autres associations élaborent aussi des repas.
Le camp de Grande-Synthe dans la banlieue de Dunkerque est un camp ouvert, il héberge actuellement environ 700 migrants. Ici l’organisation est différente. Les bénévoles s'activent sur le camp même, avec des tâches telles que l'accueil des nouveaux migrants, la préparation de repas, la participation aux cuisines communautaires, la coupe du bois, le nettoyage du camp, la tenue de la laverie, une "école" pour les enfants, une initiation au Français et surtout à l'Anglais pour les adultes...Mais depuis notre passage en juillet, l’organisation de ce camp a beaucoup évolué.

Pendant ce court séjour, nous avons vu un océan de besoins, de détermination, d'espoirs du coté des migrants. Nous avons vu beaucoup de bonne volonté, d'engagement et aussi d'espoir du coté des bénévoles. La visite des camps en photos

--Difficile en quelques lignes de décrire une situation complexe et en constante évolution. Si vous le désirez, vous pouvez aller sur le site d’Utopia56. Vous y trouverez, entre autres, un article très intéressant qui fait le point sur la situation actuelle et à venir. Cela est tout à fait en accord avec le peu que nous avons vu et avec ce que notre fille a pu nous dire. L'article est synthétique, pas polémique, bref nous l’avons apprécié.

--Dans le même esprit, nous sommes allés voir à la Cité de l’Architecture l’exposition temporaire : "Habiter le campement" dont nous avons pris quelques photos.
Elle présente en images une typologie des campements et de leurs occupants (nomades, exilés, voyageurs, contestataires, infortunés, conquérants) à travers le monde.
La présentation est originale, très détaillée, engagée, et nous amène à réfléchir.

--Par ailleurs, nous avons vu à la télévision, sur le même sujet, le documentaire de Yolande Moreau : « Nulle part en France ». Pour nous, c’est une petite merveille de poésie et de délicatesse malgré la dureté des situations.


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